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L’aménagement des espaces publics pour les seniors - Espace professionnels – Pour Bien Vieillir

L’aménagement des espaces publics pour les seniors

Les difficultés rencontrées par les seniors dans l’espace public  sont nombreuses et récurrentes :

  • Physiques : besoin de fractionner les trajets, de contrôler leur environnement, de rétablir des déséquilibres, etc.,
  • Cognitives : difficultés de réaction, d’attention, d’orientation, etc.,
  • Perceptives : déficiences visuelles et auditive

 Quelques solutions concrètes à mettre en œuvre

Voirie, espaces verts, équipements sportifs et culturels, services de santé et commerces de proximité doivent rester accessibles aux seniors. L’objectif est de leur faciliter la vie au quotidien afin qu’ils sortent de chez eux et entretiennent des liens sociaux forts.

  • Des modes transports en commun adaptés,
  • Des déplacements sécurisés sur la voirie et dans les bâtiments (rampes d’accès, mains courantes et garde-corps, éclairages, etc.),
  • Des bancs permettant de s’asseoir régulièrement sur un trajet,
  • De l’ombre au niveau des assises,
  • Des rues et places végétalisées pour augmenter le confort thermique,
  • Une signalétique spécifique,
  • Des espaces permettant des activités physiques adaptées…

Bon à savoir

La Carsat Bourgogne-Franche-Comté et la MSA de Bourgogne portent l’initiative «  L’équilibre pas à pas  » . C’est un dispositif de mobilier urbain, en libre accès, en extérieur dans un parc qui permet de travailler la fonction d‘équilibration à tout moment. Il permet de sensibiliser les usagers à l’importance d’effectuer des exercices d’équilibre de manière régulière afin de prévenir les chutes. Le projet prend la forme d’un circuit, composé de 8 agrès, tous approuvés scientifiquement par un professionnel qui permettent la réalisation de 12 exercices travaillant la fonction d‘équilibration et le renforcement musculaire.

Atlas cartographique du grand âge : comprendre les enjeux du vieillissement en France

Quelle est l’incidence du vieillissement sur le plan démographique ?

Avec plus de 13,5 millions de personnes en 2020, les seniors représentent 20,2% de la population française. La tranche des 65-74 ans en est la part la plus significative (10,7% de la population). Elle devance les 75-85 ans (6,2%) et les plus de 85 ans (3,3%). L’étude met aussi en évidence la répartition inégale du pourcentage de seniors selon leur lieu de résidence. Leur proportion diminue suivant les strates d’intercommunalités et décroît de manière progressive à mesure que le nombre d’habitants augmente : il passe de 25,4 % de la population dans les intercommunalités de moins de 20 000 habitants à 15 %, le minimum, dans la métropole du Grand Paris. Bien que les tendances nationales semblent montrer qu’il existe une relation décroissante entre le poids des seniors dans la population et le poids démographique des territoires ; à l’échelle locale, des territoires densément peuplés peuvent tout à fait avoir une forte proportion de seniors et inversement.

Quel est l’impact économique sur les territoires ?

En 2020, le niveau de vie médian des retraités s’élevait à 22 360 €, comparable à celui de l’ensemble de la population (22 400 €). Les retraités tirant l’essentiel de leurs revenus de pensions de retraite, les disparités de niveau de vie entre retraités sont sensiblement moindres que celles observées dans l’ensemble de la population, quelle que soit la taille des intercommunalités. En dehors des territoires insulaires, franciliens, et de certains territoires frontaliers, les retraités sont moins exposés à la pauvreté que le reste de la population (12,1% contre 14,4%). De fait, ils représentent une force économique pour les territoires.

Quelles sont les principales vulnérabilités des seniors ?

S’ils sont plus souvent propriétaires de leur logement (74,4% contre 57,5% pour le reste de la population), ils sont davantage exposés à la précarité énergétique dans certains territoires. Cela est particulièrement vrai dans les massifs montagneux, le Nord et l’Est de la France. L’isolement social y est aussi plus marqué. Il concerne en moyenne 50,7% des retraités contre 37,4 % pour l’ensemble de la population.

Téléchargez le document pour en savoir plus

 

Des logements adaptés aux besoins quotidiens des seniors

Bien vieillir chez soi, c’est favoriser le bien-être des personnes âgées dans le cadre familier et rassurant de leur domicile. Sur l’espace dédié aux professionnels du site pourbienvieillir.fr, de nombreux conseils d’experts sont accessibles pour accompagner le déploiement de tout projet de prévention pour les seniors. On y trouve notamment des informations sur toutes les formes d’habitat intermédiaire existantes : habitat inclusif, résidences autonomie, maisons d’accueil rurales pour personnes âgées (Marpa)…

Aménagement du logement : le site « Bien chez soi » de l’Assurance retraite

Pour éviter les accidents domestiques et les chutes, des moyens techniques existent pour améliorer le quotidien des seniors. Sur le site  « bien-chez-soi.lassuranceretraite.fr «  de l’Assurance retraite 200 fiches pédagogiques réalisées par des ergothérapeutes fournissent des informations utiles sur tous les équipements existants : barre d’appui, parcours lumineux, téléassistance, etc. La vidéo « Aménager son domicile pour bien vieillir » issue du programme interrégime « Les Zastuces  »  illustre également les aménagements simples et efficaces pour sécuriser et adapter le logement.

Des informations sont aussi disponibles sur la page dédiée à l’accompagnement et la prévention sur le site de l’Agirc-Arrco.

Le service en ligne de l’Assurance retraite « Mon logement est-il adapté aux besoins du quotidien ? »

Afin d’accompagner l’amélioration du confort des seniors et répondre à leurs besoins actuels ou à venir, l’Assurance retraite et le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) proposent un questionnaire en ligne permettant d’obtenir des conseils et des informations personnalisés.

Consulter la vidéo grand public : Les Zastuces pour bien vieillir .

Le Service civique solidarité seniors : un dispositif pour lutter contre l’isolement des personnes âgées

Qu’est-ce que le Service civique solidarité seniors ?

C’est un dispositif opérationnel co-porté par l’État et l’Agirc-Arrco qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans. Il leur permet de consacrer 6 à 12 mois de leur vie à lutter contre l’isolement des personnes âgées de plus de 60 ans. Au-delà de promouvoir la solidarité intergénérationnelle, il favorise la connaissance des métiers du grand âge auprès des jeunes.

Pourquoi un tel dispositif ?

Le Service Civique permet de lutter contre l’isolement des personnes âgées par la présence d’un binôme de jeunes au domicile et/ou de volontaires au sein des résidences. Les missions confiées visent principalement à préserver le lien social :

  • rendre visite à des personnes âgées isolées ;
  • effectuer des animations en établissement ;
  • former au numérique, faire des courses…

Quels sont les avantages pour les structures accueillantes ?

La présence des jeunes est un atout réel pour les professionnels. Ils sont près de 70 % à percevoir une amélioration de leurs conditions de travail : meilleures conditions pour effectuer les soins, identification plus rapide des besoins potentiels, diversification et personnalisation des activités proposées, mise en place de projets plus ambitieux…

91 % des professionnels confirment que la présence des jeunes contribue à l’amélioration de l’accompagnement des personnes âgées. 2/3 des tuteurs des jeunes se sentent valorisés professionnellement grâce à la présence des volontaires et la possibilité qui leur est offerte de de valoriser leur profession auprès des jeunes.

Pour plus d’informations, consulter le site

La solidarité intergénérationnelle à l’ère de la technologie

Les relations intergénérationnelles

C’est un désir clairement exprimé dans une récente enquête des Petits Frères des Pauvres. Elle indique que 52 % des 18-30 ans et plus sont demandeurs de plus de liens avec les personnes âgées. 44 % des 60 ans et plus le sont envers les jeunes. Plus d’un jeune sur deux souhaite avoir davantage de liens avec les personnes âgées (52 %). Il en va de même pour les 60 ans et plus (44 %).

Les seniors et Internet

Selon le baromètre Petit Frère des Pauvres 2021, Internet est un outil précieux d’aide au maintien du lien social notamment pour les seniors. Il permet, en effet, de rompre la solitude et l’isolement. 61 % des seniors ont utilisé des appels en visio en 2021, contre 32,6 % en 2018 car en 2018, 3,6 millions de personnes âgées étaient toujours exclues du numérique et sa pratique était souvent déterminée par l’appartenance sociale.

Les technologies au service des relations intergénérationnelles

De nombreuses applications pour smartphones et ordinateurs permettent de tisser et d’entretenir des liens entre les différentes générations : WhatsApp (messagerie), Skype (appels vidéo), Jase’Up et Senior Senior (relations entre aidés et aidants), Allo Louis (entraide seniors et étudiants), etc. Il en va de même avec les réseaux sociaux, qui offrent de nouvelles occasions de rapprochement et de partage entre les générations.

Accéder au rapport en cliquant ici.

 

 

Le rôle des collectivités locales dans la lutte contre l’isolement des seniors

L’action sociale des collectivités locales

La politique d’action sociale des collectivités locales est menée par les départements, les communes et les intercommunalités, avec l’appui d’autres intervenants, qu’ils soient privés à but lucratif ou associatifs, nationaux ou locaux. Manifestation forte de la proximité des élus à l’égard de leurs administrés, cette démarche inclut un objectif de prévention avec un large champ d’applications : accompagnement de la dépendance, hébergement, loisirs, maintien à domicile, soutien aux aidants…

L’enquête solidarité et santé

Elle met en évidence le rôle du département et sa mission de mise en cohérence des actions des acteurs, aux côtés des communes et des intercommunes. Dans certaines collectivités, c’est souvent l’élu de référence qui répond aux urgences et qui décide de l’attribution des certaines aides, d’autre part, certaines collectivités s’efforcent d’associer la population des seniors aux décisions.

Des progrès attendus

L’enquête révèle que l’une des difficultés majeures réside dans la connaissance des besoins des personnes âgées. L’ « Analyse des Besoins Sociaux  » (ABS) est aujourd’hui utilisée de manière très inégale
d’une collectivité à l’autre. Cet état des lieux et de diagnostic est un préalable indispensable à la mise en œuvre d’une politique d’action sociale efficace, de même, les évaluations des actions menées
restent partielles.

Pour lire le dossier dans son intégralité, cliquer ici

Espérance de vie et retraite : qu’en pensent les Français ?

Des incertitudes pour l’avenir

Les résultats de l’enquête montrent que 84% des sondés estiment que l’allongement de la durée de vie des seniors pourrait impacter d’une manière ou d’une autre leur retraite. Ils sont plus de 58% à craindre de ne pas avoir suffisamment de ressources financières pour la vivre sereinement, en revanche, 39% ne s’inquiètent pas pour cela. Si 9% n’ont pas encore un avis tranché, 56% expriment leurs réticences face aux systèmes de retraite qui leur sont proposés aujourd’hui.

La retraite, on ne veut pas y penser

La retraite est une étape qui nécessite beaucoup d’anticipation, l’étude révèle que  51% des sondés s’y sont préparés, toutefois certains l’ont fait très tardivement :

  • 11% en entrant dans la vie active,
  • 26% vers 30 ans,
  • 38% vers 40 ans,
  • 13% vers 50 ans…

Quant aux questions d’héritage, 62 % des personnes interrogées ne sont pas disposées à réduire leur qualité de vie à la retraite pour augmenter l’héritage de leurs enfants. 12% préfèrent ne
pas répondre à cette question.

La solution ? Mieux s’y préparer !

Une forte sensibilisation reste à faire pour inciter les personnes à préparer leur retraite le plus tôt possible, dès le début de la vie active. Des solutions d’épargne comme le « Plan Épargne Retraite » permettent cette approche, sans que cela soit financièrement pesant.

Plus d’informations, cliquer ici

Enquête sur la perte d’autonomie : les seniors moins touchés en 2022 qu’en 2015

Cette étude fait un état des lieux sur la santé et les difficultés rencontrées au quotidien par les seniors en perte d’autonomie. Ils se chiffrent entre 500 000 et 1,3 million de personnes vivant à leur domicile, soit entre 3% et 8 % des personnes âgées de 60 ans et plus.

L’évolution de la perte d’autonomie

Une baisse de la prévalence de la perte d’autonomie est observée entre 2015 et 2022 (-2%). Sur la même période,  une autre amélioration notable est notée avec une espérance de vie sans perte d’autonomie qui a augmenté de 0,8 par an pour les femmes et de 0,5 par an pour les hommes. En même temps, la proportion de personnes âgées accueillies en établissement a elle aussi baissé grâce à l’amélioration des dispositifs de soutien à domicile.

Les explications de cette évolution

L’étude fournit deux explications sur le recul du nombre de personnes âgées en perte d’autonomie. La première est associée à l’évolution de la pyramide des âges durant cette période. La seconde est directement liée à la baisse du taux de perte d’autonomie dans chaque classe d’âge consécutive à l’amélioration des conditions de vie et de la prévention.

Et demain ?

Compte tenu du vieillissement attendu de la population, il faut prévoir une croissance du nombre de personnes âgées dépendantes. En revanche, la part de l’espérance de vie à 60 ans pendant laquelle les seniors sont confrontés à la perte d’autonomie devrait diminuer.

Pour consulter l’étude complète, cliquer ici

La fragilité chez les 50 ans et plus en France et en Europe

La mesure de la vulnérabilité des personnes âgées

C’est la méthode de Fried et al (2001) qui a été retenue pour établir des scores de fragilités. Elle prend en compte la dégradation de cinq attributs fonctionnels de référence : énergie, mobilité, activité physique, poids et force musculaire.

Quelques constats édifiants

L’étude met en évidence les tendances globales sont assez semblables en France et dans les 8 autres pays européens étudiés. Les inégalités sociales de fragilité en termes d’éducation, de revenu ou d’emploi sont bien ancrées. Elles sont systématiquement plus fréquentes chez les femmes et les inégalités socio-économiques chez les hommes en France sont à la hausse.

Enjeux futurs face au vieillissement de la population

Malgré les efforts déployés à ce jour pour réduire les inégalités sociales de santé, le rapport souligne qu’elles se sont accrues, en particulier depuis 2020. Ce constat appelle à considérer la dimension d’équité sociale dans les politiques de dépistage et de prévention mises en œuvre. Il est urgent de développer l’accès aux progrès techniques et aux dispositifs d’aide et de soins à la personne.

Pour lire le rapport dans son intégralité, cliquer ici

Les référentiels : guide de déploiement d’ateliers sur le bien-vieillir

Les référentiels sont des outils d’aide à l’action, conçus par l’interrégime pour accompagner les professionnels  et leur transmettre les éléments clés pour déployer un atelier autour du vieillissement actif et en santé (nutrition, équilibre, stimulation cognitive / mémoire etc…)

On y retrouve les éléments suivants : contexte, profil des participants, objectifs stratégiques, pédagogie, évaluation, ressources etc…

Consulter les référentiels