Les leviers de la décarbonation du secteur de l’autonomie
10 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, soit environ 1,5 % des émissions nationales de gaz à effet de serre (GES) : c’est le bilan carbone du secteur de l’autonomie, issu d’un travail de recherche mené par le think tank The Shift Project en partenariat avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’École des dirigeants de la protection sociale (EN3S). Ces émissions proviennent à 24 % de l’alimentation dans les espaces de restauration collective, à 26 % des déplacements (services à domicile, déplacements domicile-travail, personnes accompagnées et visiteurs) et à 22 % de la consommation d’énergie des bâtiments. Si rien n’est fait, elles pourraient augmenter de plus de 40 % d’ici 2050 en raison du vieillissement de la population.
Pour aller plus loin, le rapport de The Shift Project propose aux acteurs de l’autonomie un ensemble de leviers et d’actions de décarbonation. Il développe également deux pistes de réduction des émissions de GES, avec et sans virage domiciliaire. Bien que différentes dans leurs hypothèses, celles-ci impliquent des actions similaires (rénovation thermique des bâtiments, remplacement des systèmes de chauffage, véhicules électriques pour les services à domicile, approvisionnements bas carbone pour l’alimentation des personnes âgées…) ainsi qu’une forte capacité d’investissement, de la formation et de la sensibilisation. Grâce à des politiques volontaristes, le secteur de l’autonomie pourrait ainsi réduire son impact carbone d’au moins 65 % d’ici à 2050.